Humeur mimikoesque
Il faut croire qu'une heure du matin me va mal.
Quand la maison est silencieuse, je me tappe des coups de blues.
Pas envie de dormir pourtant... Envie de cristalliser le monde autour de moi.
C'est angoissant le tic tac répétitif d'une trotteuse, c'est le temps que je ne pourrais jamais arrêter.
Ca c'est aussi un pouvoir qui m'aurait plut. Pas étonnant que Piper soit ma soeur Halliwell préférée dans "Charmed".
Je me sens déchirrée, comme d'habitude, rien de bien nouveau dans tout ça avec ma personnalitée schizophrene. On s'y fait le jour, la nuit moins. La nuit, c'est toujours plus dur de résister à ses mauvais côtés.
Une part de moi se flagelle en réalisant que j'ai encore perdu une journée à me laisser plus ou moins vivre. Cette part voudrait que j'utilise mon temps à des fins plus prolifiques, autrement dit, faire ce que toute personne de ma condition devrait raisonnablement faire: étudier ou travailler.
La bête qui est en moi a envie quand à elle de sortir de la maison et de flanner dans la nuit, de prendre des risques, de devenir une créature nuisible sans peur.
Le problème c'est que je suis loin d'être sans peur, et par dessus ça, je suis affublé d'un incurable sens du devoir qui m'interdit de faire des choses interdites et me fait généralement passée pour la rabat joie de service qui a un balai dans le cul *soupir*.
Et puis la partie sombre de moi, celle qui me semble curieusement la plus proche de moi, a tout bêtement envie d'arrêter de faire l'éffort de vivre et de se laisser dépérir dans un coin.
Toutes ses envies bouillonnent au fond de moi, incompatible, elles me laissent un arrière gout d'inutilité. Au final c'est toujours comme ça: incapable de déméller et de choisir, je ne fais rien.
J'ai une volonté proche du zero et j'ai pas de raisons de vivre. J'ai une foi en l'Homme pas trés convaincante, je ne peux même plus regarder le journal télévisé sans me sentir dégoutée. En fait, je suis proprement désintéréssé de ce qui se passe tant que ça ne concerne pas ma petite personne, pathétique, non? Ah si, en fait, les problèmes environnementaux me rendent hors de moi. Mais l'Homme je m'en fous.
Au final, les seules choses capable de m'interesser dans ce monde, et la raison pour laquelle j'y suis encore en vie, c'est "Le beau". J'aimerais dire l'Art mais il y a tout une partie de l'Art que je ne peux pas voir en peinture et même cela ne représenterait pas tout. Par beau, je veux dire les livres par exemples, les dessins, les peintures, la connaissance, la Terre, les sentiments...
Et là ma partie raisonnable cri desespéremment "Et les expériences", mais ça, ma foi, c'est surtout parce que je trouve bête de louper certaines expériences alors que je suis en vie... Mais c'est mon côté curieux et avide de connaissance qui parle en fait.
Mais même ce côté là est dévoré par la société.
Pour que je sois heureuse, il faudrait que je puisse faire QUE ce que j'ai envie de faire, au moment où je le veux, comme je le veux, avec qui je veux.
Ca ne date pas d'hier, ce refus des ordres. Je reste un animal sauvage.
Mais est-ce que cela ne me rendrais pas, somme toute, insatisfaite? Le monde risque d'être ennuyeux sans obstacle...
Je suis un esprit plein de contradiction.
Mais si on me permettait d'éxaucer un souhait, je demanderais somme toute : "La paix dans le monde".
Pourquoi est ce que quelqu'un comme moi est née à cette époque? ILS ont dû faire une erreur quelque part et m'échanger avec Pythagore ou n'importe quel autre visionnaire pas à leur place dans leur époque... (quoiqu'à bien y penser, je dois plutot venir d'une autre planète, ce qui approuverait les théories à mon égard de certains de mes "charmants" camarades de classe du collège...).
Mimiko.