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***A travers mes yeux, mon monde et mon ange***
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10 mars 2011

22

Lorsque je me retrouve au bout d'une falaise, je fais des choses stupides. C'est plus fort que moi, un reflex enregistré, l'instinct... Stupide. 
A la place de continuer ma route, je m'arrête. Comme un imbecile bourrin refusant de sauter un obstacle, freinant des quatres fers.  Pourtant je suis prête à le sauter ce fichu obstacle. Je suis prête comme jamais. Mais j'ai peur de ne pas y arriver. Je veux dire, il y a 99% de chances que je me rétame sur lui. Et les bouées de secours que je jalonne derrière sont aussi hasardeuses. 

Je crois que je suis définitivement schizo. Je suis en train de me battre contre moi même, contre celle qui vit de l'autre côté de la porte. J'ai enfin décidé de vivre de mon côté, mais on dirait qu'elle refuse, qu'elle résiste. Et elle profite de mes faiblesses, parce qu'elle est plus forte que moi. Je crois qu'on ne peut rien y faire, tous les signes l'indique, je vivrais toute ma vie en dualité avec moi même, en contradiction constante. Je suis l'hasardeux mélange d'un signe du feu et de l'eau. A part de la vapeur, je vois pas ce que ça peut donner.

Et à côté de ça, je me pose des questions sur la "carriere" que j'ai décidé de mener. Est ce que c'est vraiment ce que je dois faire? Ca me plait, j'aime tout ce que j'ai pût en voir, lire, j'aime le concept mais...

J'ai souvent plaint les gens qui ne savaient pas quoi faire de leur vie, mais au final, c'est eux les heureux, ils pourront faire n'importe quoi.

Tandis que moi... Tout mon corps, tout mon être, me hurle que je suis faite pour l'écriture. Mon cervaux n'est d'ailleurs quasimment plus capable que de faire ça...
Bon sang, je passe mon temps a inventer des histoire, à en continuer, j'ai plus d'une vingtaine de projet en tête... Lorsque je lis, lorsque je regarde la télé, je m'imprègne de ce qui pourrait m'interesser.

C'est pitoyable.

Pourtant je sais que j'aimerais pouvoir vivre une vie comme les autres, travailler dans une bibliothèque, aller au travail tous les jours, avoir des collègues, rencontrer de nouvelles personnes, gagner de l'argent et avoir un chez moi... Mais est ce que je serais vraiment satisfaite?
Est ce que je me réveillerais pas à 30 ans avec cette impression d'avoir oeuvré en vain pendant toutes ces années?

D'un autre côté, est ce que je ne regretterais pas de n'avoir jamais vécu normallement? De me retrouver une fois de plus hors norme? D'observer les autres et de regrétter de ne pas pouvoir être comme eux? Je suis morte de peur à l'idée de me retrouver seule et isolée. 

... Suivre le rêve? Abandonner le rêve? Etre raisonnable? Ecouter mon coeur?

Pourquoi est ce que ce n'est pas clair? Pourquoi j'hésite tout le temps?

J'ai l'impression de faire une grosse bêtise. Je dois choisir entre deux modes de vies. Un jour je veux l'un, le suivant l'autre. C'est infernal.

Il y a une seule chose doint je suis sure: j'ai envie de partir de chez moi. Je pense que je vais pêter un plomb si les choses n'évoluent pas. Comme je l'ai déja dit, je suis prête à tourner la page, à changer de chapitre. J'ai enfin récupéré assez de confiance en moi pour ne plus être lâche. Il m'aura fallut presque quatre ans pour ça.

J'ai enfin réusii à me dire: "Vis ton futur toi même et vois, au lieu de le rêver." 

De toutes façon, la barriere est posée, les bouées aussi, que je m'y rétame ou pas, je vais tenter mon coup. Mais aprés? Car c'est surtout ça, la question. Si je me rétame et que je n'arrive à me raccrocher à rien, qu'est ce qui va me rester comme alternative? Aller en Suisse comme ma tante me l'a proposé?

Quand j'étais plus jeune, je n'avais jamais imaginé à quelle point je galererais passé le bac... Faut dire que j'avais confiance en mes capacités à cette époque.

Et puis... Il y a quelque que chose que je veux vraiment faire. Cette chose, je ne pourrais pas vraiment la faire si je reste une assistante des bibliothèques. Mon dernier séjour à l'hopital me l'a fait réaliser. C'est peut être cette chose qui me fera bouger au final. Mon sens du devoir a toujours été plus fort que celui de mon autoconservation (ahah "autoconservation", je n'en ai pas du tout...). Oui, en fait... Ca doit être ça ma réponse. J'ai toujours été plus douée pour vivre pour les autres, que pour moi même. Il faut que je mête en branle mon côté sagittaire et je je bride un peu mon côté poisson.

Maman va détester ça. Je pense que je vais me forcer à être iraisonnable. Mais en même temps, ce n'est pas elle qui pourra le faire.

Mimiko.

ps: Titre en rapport avec la musique de Lily Allen en collaboration avec Ours: "22". J'aime beaucoup cette chanson même si elle représente un peu trop à mon gout mon combat interieur actuel.   

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Commentaires
A
Non, ce n'est pas pitoyable d'avoir un pouvoir d'invention. ça ne l'est jamais je pense.<br /> Et puis t'inquietes pas, des signes contradictoires arrivent très bien à se concilier^^, tiens par exemple moi, bélier et cancer à la fois, je...euh...ouais ok mauvais exemple -_-°
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