Marcher sur le fil de sa vie

Mon rythme s'est brutalement augmenté lorsque ma mère a déposé les dernieres copies de corrections sur mon bureau. C'est bète mais mon coeur s'est mis à battre plus fort.

C'est comme si je marchais sur un fil invisible qui me mène vers l'inconnu. Je passe jambe l'une aprés l'autre, pas par pas avec prudence. Je ne me suis jamais trouvé aussi au loin et aussi au milieu de ce fil. Je ne peux plus m'arrêter au risque de tomber.
Je dois continuer.

A présent, plus rien ne me retiens en arriere.

Je vais passer mon week-end à travailler comme une folle pour assimiler les dernieres corrections et faire les dernieres retouches. Hier soir, j'étais si entrainée dans cette vague que j'ai travaillé jusqu'à tomber de sommeil sur mon lit vers trois heures du matin.

En me disant: "C'est mon rêve".

Puis, lorsque les corrections seront terminés, je devrais m'attendre à être jugée sur la valeur de mon travail.
Hier, j'ai trouvé la force de demander à ma mère ce qu'elle en pensait aprés avoir lu jusqu'à la fin. Je ne me souviens plus precisemment ce qu'elle a dit, mais je crois que ça m'a un peu rassuré. Maintenant, il y a deux autres personnes dont j'ai peur du verdict: Naru et Mizuki.

Mais pas aprés pas sur ce fil, je suis sure de débuter quelque part car je commence à reprendre confiance en moi.

Je ne suis plus l'insignifiante jeune fille que je croyais être et même si j'ai peur, je ne reculerais pas. Je veux gouter le vent dans mes cheveux et mon visage en me disant que j'ai fait ce que je devais faire, sans regrets ni remords.

Quoiqu'il arrive, je continuerais à inventer de belles histoires et réaliser mon rêve à l'infini.

Quoiqu'il arrive.

Car c'est la seule chose dont je peux être déterminée.

Mimiko.