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***A travers mes yeux, mon monde et mon ange***
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6 décembre 2013

Foi

Ces derniers temps je suis vraiment perplexe vis à vis de notre société actuelle. L'impression d'être au beau milieu d'un torrent furieux où l'on se débat sans avoir le temps de réfléchir.
Je ne devrais pas sortir ce refrain si pathétique du "les choses changent tellement vites", car ce n'est pas une vérité. Quand on s'essaie à regarder au delà de notre naissance, on se rend compte que le temps qui nous sépare de la naissance supposée de Jésus Christ est sommes toute, plutôt ridicule. Mais plus ridicule encore, les 70 ans qui nous séparent de la dernière guerre mondiale. Pourtant, mes parents ou moi, nous avons l'impression d'être née loin de tout ça, comme si ça ne nous regardait pas.
Petit à petit, les dernieres générations qui ont réellement connu cette guerre vont disparaitre et il n'y aura plus trace de ça que dans les livres d'histoires.
Quand je pense à ça, j'ai peur, car je vois le monde d'aujourd'hui et je ne suis pas persuadée que la leçon ait réellement été apprise et j'aimerais avoir la chance de vivre ma vie sans avoir à connaitre la souffrance d'une guerre sur le territoire où je vis... De devoir jouer mes convictions contre ma vie...

Disons le, plus je vis, plus je perds foi en l'humain. J'étais persuadée que la connaissance, le savoir, l'aisance dans laquelle nous vivons, suffirait à faire de nous des êtres qui chercheraient à atteindre une perfection de l'esprit.

Mais presque toutes les semaines j'ai la preuve que ce n'est pas le cas.

"Humain", "inhumain", ces mots me semblent de plus en plus inappropriés quand on parle d'actes car il semblerait que l'humain ne soit pas une créature morale et juste, mais une créature n'ayant que peu de différence avec les animaux et qui se révèle, finalement, peu sociable et qui se construit et s'épanouit dans la destruction de l'autre.

Je m'inclus dans le lot bien sur, je reconnais mes propres faiblesses qui me dégoutent. Mais si enfant mes convictions me portaient vers le bien, aujourd'hui la réalité m'assome et me fait m'interroger sur mes propres éfforts. 

Politique, environnement, économie, culture... Par mon cursus on me demande plus particulierement d'avoir un avis sur ce dernier point, mais je suis immensément confuse. J'ai l'impression de ne plus rien comprendre et de me calquer sur les avis que l'on m'a inculqué... tout en me sentant coupable d'apprécier ce que je devrais détester. 

Enfin bref, c'est juste qu'aujourd'hui j'ai été plus touchée par tout ça parce qu'un homme qui a mes yeux était un exemple qu'on peut devenir meilleur que ce que l'on veut et ce que l'on nous force à être, a disparu et que oui, l'humanité a perdu quelque chose aujourd'hui et je prie de tout mon coeur pour que son souvenir nous protège tous. 

Pacifique, profondément idéaliste, je suis et je reste.  

Mimiko. 

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