A quoi je sers?

De l'inquietude, hein...?
Je suis assez fatiguée. Dans ces moments là je reste dans ma chambre pour écouter mes deux groupes préférés, Mylene Farmer et Indochine. Etrangement je me retrouve dans leurs langages poétique, dans leurs musiques lancinantes et dans leurs univers.

...

Poussière vivante, je cherche en vain ma voie lactée
Dans ma tourmente, je n'ai trouvé qu'un mausolée
Et je divague
J'ai peur du vide
Je tourne des pages
Mais ... des pages vides

Poussière errante, je n'ai pas su me diriger
Chaque heure demande pour qui, pour quoi, se redresser
Et je divague
J'ai peur du vide
Pourquoi ces larmes
Dis... à quoi bon vivre?

Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air
Je sers à rien du tout
Et qui peut dire dans cet enfer
Ce qu'on attend de nous, j'avoue
Ne plus savoir à quoi je sers
Sans doute à rien du tout
A présent je peux me taire
Si tout devient dégoût

Poussière brûlante, la fièvre a eu raison de moi
Je ris sans rire, je fais n'importe quoi
Et je divague
J'ai peur du vide
Je tourne des pages
Mais ... des pages vides

Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air
Je sers à rien du tout
Et qui peut dire dans cet enfer
Ce qu'on attend de nous, j'avoue
Ne plus savoir à quoi je sers
Sans doute à rien du tout
A présent je peux me taire
Si tout devient dégoût.

(Parole d'A quoi je sers de Mylene Farmer).

Cette chanson exprime assez bien ce que je ressens, je pense. Quand les gens me blâme de penser à des choses si morbides, c'est dans ces moment là que je m'aperçois que je n'ai pas que mon habillement de gothique parce que je ne vois pas les choses de la même façon. C'est mon petit côté Chriss. Macabre peut être, mais tellement séduisantes et oniriques. J'aime me bercer de fables et explorer les limites de ce monde étroit et étriqué.

Je reviens toujours à mes premiers amours. C'est comme "Frozen" de Madonna. La premiere fois que j'ai entendu cette musique quand j'étais une petite fille, j'en suis tombée amoureuse. Tellement belle, touchante et desespérante, je voulais devenir quelqu'un pour qui cette musique s'accorderait. Cette femme en noir qui se change en corbeaux et en loup, si belle...
Voila qu'à mon tour je suis devenue glaçée, hermétique aux sentiments des autres, tout juste capable d'entendre les miens sous une couche de neige.
Ma main droite est toujours terriblement froide lorsque j'écris...

A parler de Mylene Farmer, j'ai beaucoup aimé son duo avec Moby dans "Sleeping away", le clip est aussi trés réussi. Je devrais peut être m'inspirer un peu plus de cette musique.

C'est assez rare que je parle de chanson dans ce blog, et pourtant elles sont à l'origine de beaucoup de choses. Elles sont les seules à pouvoir toucher ma sensibilité, comme une caresse qui m'entraine dans un autre univers. Je ne joue, ni n'écris sans musique.
Je suis baignée par Mozart quand j'écris le marquis des anges, par Indochine quand j'écris SEED, par Mylene Farmer et Era quand j'écris les chroniques d'Andromède.

Peut être est-ce pour ça que mon humeur reste constamment entre le songe et l'amertûme, et que l'on me voit rarement souriante, mais j'ai besoin de cet état de pensée pour plonger dans mes rêves et écrire mes livres. Je serais toujours sur un fil de rasoir entre la dépression et une attitude positive, mais je crois que ces temps-ci je tombe plus que jamais vers le côté obscure.
Alors de l'inquietude... Décidemment j'ai besoin d'une poigne forte pour me faire sortir de là. Je n'ai rencontré personne qui jusque là, correspond a cette description. Personne d'assez fort pour me retenir, pour dégeler mon coeur et me montrer la lumière. Il est difficile de me faire rentrer quelque chose dans la tête, mon psychologue doit bien s'en aperçevoir maintenant. Je ne crois qu'en ce que moi j'ai expérimenté.
Ca ne sert à rien de s'inquieter serieusement pour moi. J'en suis heureuse évidemment car c'est une preuve d'amour.
Mais je le suis moins lorsqu'on éssaye de régler mes problèmes et que cela prend des airs connu de sermons. Je suis une petite fille, mais je suis responsable. Pas envers moi, c'est sure, mais envers les autres et pour les autres je suis capable d'endurer pas mal de chose.
Je ne suis pas de ce genre de personne qui saute d'un immeuble sans réfléchir à ce que vont penser les personnes qui sont en bas. Alors malgrés le fait qu'il m'arrive parfois d'en avoir envie, je ne vais pas mourir. Je l'ai dit.
Mais quand on me sermonne et quand on se fait trop de soucis pour moi, je commence à me sentir coupable, et ça empire généralement les choses.
J'aimerais pouvoir le dire à Mizuki, à Marine ou encore à mes parents. Mais si ma mère apprend que j'ai des pulsions meurtrières ça va hurler au scandale et je vais passer d'un psychologue à un psychiatre qui me bourrera de calmants alors que je ne pense pas en avoir besoin.

Au fond, c'est juste du lunatisme aigûe.

Mimiko.

Comments

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Kikou!

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A très bientôt!