Sentiments ambigues
Je travaille depuis maintenant deux semaines, c'est plutot éprouvant, je suis au contact, et au service, perpetuel des "clients" et ce, pendant 8h certains jours, 5h de l'autre.
Si je suis plutot de bonne humeur mercredi, samedi j'ai souvent l'impression que mon sourire va se transformer en rictus.
Bon evidemment, c'est moins pire que le maïs l'année derniere... Mais le maïs ne durait pas deux mois et demi.
Au travail, je n'ai guère de probleme avec mon agoraphobie, parfois ça monte legerement, mais j'arrive à le faire redescendre. Etonnemment la "pression" d'avoir le boulot que je demandé depuis presque 2 ans... Et une partie du travail que je souhaite faire plus tard, ne m'anguoisse pas. Je suis dans mon élément quoi.
Cependant lors de ces journées, j'ai éprouvé un tout nouveau sentiment, qui m'était inconnu a ce jour, et qui m'éclaire un peu plus sur l'humanité... Même si c'est un sentiment plutot déplaisant... Et plutot moche. Je comprends désormais ce qui poussait des tribus entières à se battre à mort pour pouvoir garder quelque chose qu'ils considéraient leur appartenir, quitte a ce que les autres crèvent à côté.
Plutot moche, hein? C'est pour ça que je ne veux pas ressentir ça a nouveau. J'ai envie de croire que l'homme est civilisé, moi la premiere, alors que je me sens d'humeur a écraser les autres pour arriver là où je veux... C'est bien la premiere fois, je n'ai jamais été trés compétitive...
Mais je pense que la fin de la semaine et la situation trés inconfortable dans laquelle je me trouve actuellement me poussent à mes extrémités. D'où l'affreux dicton: "La fin justifie les moyens."
A côté de ça, en rentrant chez moi, j'ai un moment de flotaison. En rentrant du travail, je me sens pas moi, je me sens... Dépossédée... Inquiête et plutot sale. J'ai des difficultés à passer du monde réel au monde imaginaire, comme si je ne voulais pas ramener une once de cette réalité dans mon monde interieur.
Alors qu'au contraire, comme pure, je passe assez facilement du monde imaginaire au réel, passant en mode "travail".
En ce moment je suis dans cette flotaison... Trop de choses dans la tête...
Adviendra ce qui devait advenir, c'est mon nouveau crédo.
Mimiko.